Un des départements les moins chers d’Ile de France, l’Essonne (91) commence peu à peu à se débarrasser de son image négative et met en valeur ses atouts. Entre l’héritage de ses villes historiques et la modernité de communes en plein essor, les prix de l’immobilier de ce département sont très hétérogènes. Tandis que les agences immobilières des villes les plus tendances constatent un net ralentissement de leur activité, certaines plus reculées ont subi ces dernières années une hausse des prix au mètre carré, créant un net écart entre les villes. Il faut noter que la croissance est d’autant plus importante que les prix de vente sont faibles au départ.
On peut observer une frontière fictive entre le nord de l’Essonne, avec ses grands centres urbains dont certaines villes présentent des prix immobiliers proches de ceux des Hauts-de-Seine, et le sud plus sauvage, abritant de grandes exploitations agricoles et des parcs naturels. Dans les secteurs limitrophes de Paris, la desserte est primordiale et les quartiers les plus onéreux sont souvent ceux de la gare.
Verrières-le-Buisson et Gif-sur-Yvette : marché haut de gamme
Ce sont ces deux communes qui tirent essentiellement les prix vers le haut. Verrières-le-Buisson vise majoritairement des cadres moyens ou supérieurs à la recherche d’une belle demeure en y associant qualité de vie et environnement agréable. Même si les tarifs sont les plus coûteux de l’Essonne, ils ne rattrapent pas cependant ceux des Hauts-de-Seine. Gif-sur-Yvette est elle aussi détentrice d’un marché haut de gamme, inaccessible aux primo accédants.
Orsay : commune tendance
La présence d’espaces verts et le calme font de cette ville une destination prisée pour les acquéreurs venant de Paris et ceux de la petite couronne. La pénurie de foncier implique la faible quantité de logements neufs de la ville et le dévolu que les acheteurs vouent aux petits pavillons.
Sainte-Geneviève-des-Bois, Athis-Mons, Brétigny-sur-Orge, Longjumeau, Savigny-sur-Orge :
Séduisant des acquéreurs relativement aisés, ces communes disposent cependant de logements pour tous les budgets avec tous types de surface et les prix restent encore abordables. Sainte-Geneviève-des-Bois présente de fortes disparités entre ces habitats. Les maisons à des prix de vente supérieurs à 300.000 euros sont difficiles à vendre et restent souvent un long moment dans les vitrines des agences immobilières. Les constructions neuves se sont multipliées à Athis-Mons et les petits collectifs neufs entrent directement en concurrence avec les appartements de l’ancien.
C’est à Brétigny-sur-Orge, dans cette ville calme et sans problème, que les prix ont fortement augmenté ces dernières années. Les vendeurs, voulant tirer au maximum un avantage de ce marché immobilier en plein essor, surestiment bien souvent le prix de vente de leur logement pour obtenir la meilleure plus-value. Les agents immobiliers de la région tentent de prendre des mandats de vente à des prix corrects et doivent parfois s’opposer à l’appétit insatiable de certains. Elle offre de nombreux pavillons avec jardin et des appartements dans des résidences récentes.
De par sa proximité de Paris, Longjumeau attire des acquéreurs jeunes et actifs, travaillant le plus souvent dans la capitale. Il existe une forte disparité entre les differents quartiers de la ville, notamment dû à la présence de logements sociaux qui dévalorisent certains secteurs. Le plan de réhabilitation du centre ville va sûrement contribuer à revaloriser Longjumeau. Elle propose des appartements ou des maisons de ville, avec des surfaces intermédiaires. Avec une écrasante majorité de pavillons à son actif, Savigny-sur-Orge conserve son marché actif. Le quartier Cherchefeuille est le plus prisé de par sa proximité de la gare tandis que celui du Plateau reste bon marché.
Evry, Corbeil-Essonnes, les Ulis, Etampes : cités HLM en réhabilitation
Préfecture de l’Essonne, Evry attire essentiellement des primo accédants ou des acquéreurs à petit budget. Corbeil-Essonnes est elle aussi bon marché. Elle offre des pavillons, de petites meulières, des immeubles XIXème siècle dans les rues les plus cotées et des immeubles années 60-70. Améliorant peu à peu son image et sa desserte locale, Corbeil-Essonnes devient la cible des promoteurs à la recherche de nouveaux terrains à bâtir pour implanter leurs programmes immobiliers. Avec une présence pour la moitié de logements sociaux, la municipalité a prévu la démolition de certaines tours pour construire des HLM moins vétustes dans des bâtiments plus petits.
Dans la même lignée, les Ulis se modernise et se développe en abandonnant peu à peu sa mauvaise image. A une demi heure de Paris, Etampes propose une vie rurale pour les actifs de la capitale ou des Yvelines. Encore sensible, cette commune subit de forts écarts entre le centre ville et les quartiers périphériques. Mais elle demeure encore un des rares secteurs où l’on peut trouver de bonnes affaires et où la demande croit chaque jour.