L’Immobilier dans le département Gironde

Avec un flux démographique positif depuis plusieurs années, le département de Gironde (33) ne cesse d’attirer la population exclue par la saturation de la Côte d’Azur. De plus, le bassin d’emploi grandissant de Bordeaux séduit de plus en plus d’actifs à la recherche d’un habitat. Avec une nouvelle politique d’urbanisation, la ville de Bordeaux a dégelée une grande partie du foncier en installant des zones d’aménagements concertés (ZAC) dans plusieurs quartiers. Cette politique a aussi contraint les promoteurs à varier les surfaces des logements pour faire face à l’engouement des investisseurs en quête d’une défiscalisation avantageuse au détriment de l’accession à la propriété des ménages Bordelais.

La municipalité s’est efforcée de restaurer le parc immobilier de l’agglomération, que ce soit le patrimoine public ou bien même les bâtiments de particuliers. L’accalmie du marché immobilier a contribué à la prudence des acquéreurs ainsi qu’à son exigence : autant dire que les logements sans ascenseur ou vétustes sont difficiles à vendre. A la location, si les studios et les T1 sont abordables, les grandes surfaces sont rares, obligeant les foyers à acheter. Les logements au cœur de Bordeaux sont très chers ce qui pousse la clientèle à s’éloigner du centre, notamment vers le nord de la ville. Le développement du tramway, très bon argument de vente pour les communes desservies, leur permet de s’installer à la périphérie Bordelaise sans trop de contraintes de trajet.

La banlieue Bordelaise :

Deuxième ville du département de Gironde (33), Mérignac est particulièrement prisée mais reste abordable. Elle propose la plus grande offre en logements collectifs de la périphérie et la demande est essentiellement ciblée sur les appartements. Pessac et Talence sont des villes étudiantes : leurs marchés sont composés majoritairement de petites surfaces telles que des studios ou 2 pièces. De 15 à 20% moins chère que Talence, Bègles séduit la clientèle à la recherche de pavillons, d’échoppes, de lotissements de standing ou de villas années 30. On trouve peu de grandes maisons mais les jardins sont spacieux.

En s’éloignant vers le sud sud-est, les communes de Gradignan, Villenave d’Ornon et Fargues sont riches en villas et pavillons, mitoyens ou individuels, dans un environnement d’avantage rural. En direction de Camblanes, Latresne attire une clientèle plus fortunée à la recherche de biens immobiliers atypiques avec de nombreuses prestations (piscine, tennis, parc arboré, …) : ce sont des maisons en pierres ou des maisons d’architecte qui feront leur bonheur. Au nord, Le Bouscat, Eysines, Blanquefort et Bruges ont vu leurs prix au mètre carré augmenter. Le Bouscat est célèbre pour ses anciennes échoppes très recherchées ainsi que pour ses appartements Darchand, vendus très rapidement par relation. Sur la rive droite, Lormont, Cenon et Floirac bénéficient de la destruction de barres HLM mais il reste encore beaucoup de préjugés sur ces communes aux nombreux logements sociaux.

Le marché côtier :

Le littoral girondin a un marché immobilier très actif. Arcachon, ville la plus chère du sud du bassin, propose des studios cabines à la vente ou à la location à des prix démesurés. On y trouve aussi de magnifiques propriétés et d’authentiques Arcachonnaises, rares de nos jours. Elle est très prisée par les retraités et les résidents secondaires mais les locaux ne peuvent souvent pas s’y loger. Audange et Andernos les Bains constatent les mêmes conséquences sur leurs marchés immobiliers. Beaucoup de Bordelais viennent s’installer à Gujan, à La Teste de Buch et à Biganos où les habitations sont moins chères. Les promoteurs et agents immobiliers sont très concentrés sur ce secteur qui sera très profitable dans quelques années.

Plus au nord, le Cap-Ferret a une demande beaucoup plus importante que l’offre : ainsi, tout se vend dans les meilleurs délais, de l’appartement standing aux maisons spacieuses. Les communes de la côte telles que le Cap Ferret, Lacanau et le Pyla-sur-mer restent très vigilantes quant à l’accord des permis de construire afin de préserver le côté nature et authentique, si apprécié par les touristes.