Les prix au mètre carré très élevés de ce département provoquent une certaine saturation du marché immobilier. Même si la tendance est plutôt à la stabilisation, les écarts de prix entre les communes sont observables en fonction de l’éloignement de Paris, de la présence des bords de Seine, de la réputation et du parc immobilier. Les villes les plus populaires ont donc rapidement rejoint les autres pour lisser les prix de vente des logements des Hauts-de-Seine (92).
Neuilly-sur-Seine et Levallois Perret :
Commune la plus onéreuse du département, Neuilly-sur-Seine est le refuge des familles fortunées à la recherche d’habitats d’exception avec des prestations dignes des plus grandes habitations parisiennes. Les logements les plus côtés sont les appartements et hôtels particuliers qui font face au bois de Boulogne avec des prix au mètre carré frôlant les 11.000 euros. Mais le parc immobilier de cette commune huppée ne réside pas uniquement dans les biens de prestige : plus l’on s’éloigne du centre ville, plus les prix diminuent. Pour dénicher un logement plus abordable, il faut se tourner vers les grands axes, plus bruyants et moins recherchés.
Ancienne commune industrielle, Levallois-Perret a connu la construction de nombreux programmes immobiliers et a vu son rang se hisser derrière la prestigieuse Neuilly-sur-Seine. Tandis que les biens rares dans les quartiers prisés du centre ville et du front de Seine se vendent à des vitesses record, ceux des quartiers plus populaires proches de la Seine-Saint-Denis sont plus difficiles à vendre aux vues du prix et de l’environnement proposé.
Puteaux et Suresnes :
Proche de la Défense, Puteaux récupère les exclus de Paris et des autres villes des Hauts-de-Seine qui ont un budget insuffisant. Son offre est diverse avec ses immeubles HLM côtoyant les petites meulières. Moins urbanisée, Suresnes est sollicitée pour ses maisons agréables même si ses prix de vente restent élevés. Séduisant une majorité de cadres, cette commune propose des quartiers divers avec des écarts de prix constatables.
Rueil-Malmaison et Asnières :
Avec son ambiance de village, Rueil-Malmaison propose plusieurs micromarchés très distincts : les quartiers du centre ville, de la gare et de Buzenval sont les plus côtés tandis que ceux des Mazurières et de la Fouilleuse sont moins attrayants avec leurs grands bâtiments sociaux. Les acheteurs en quête de maisons auront tout intérêt à se tourner vers les pavillons du Mont Valérien, avec des prix de vente raisonnables. Les acquéreurs indécis optent plutôt pour Asnières où le parc immobilier est très varié. Les quartiers bourgeois comme le centre ville par exemple séduisent la clientèle aisée qui rejette facilement les appartements ou villas défectueuses : l’absence d’ascenseur, la vue médiocre, la luminosité absente et les minuscules jardins sont bannis par ces acquéreurs toujours plus exigeants. A des tarifs beaucoup moins élevés, on trouve le quartier de la Comète et celui des Bourguignons avec ses immeubles et ses maisons anciennes. Même chose pour les Hauts-d’Asnières où les barres HLM repoussent la frénésie d’achat et où donc la hausse des prix est peu remarquable.
Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux et Meudon :
En 3ème position des communes les plus chères des Hauts-de-Seine (92), le marché haut de gamme de Boulogne-Billancourt pousse les familles fortunées à s’y loger. La réserve immobilière de la commune est très hétérogène : le nord de la ville moins urbanisé offre des hôtels particuliers et des appartements dans des résidences de standing, le centre est entièrement rénové et le sud demeure moins prisé avec des habitats plus modestes, parfois vétustes, et ses grands immeubles à logements sociaux. Le dernier né de la ville est le quartier implanté sur les anciennes friches Renault où la construction de nombreux logements, bureaux, commerces et équipement est planifiée.
Même si Issy-les-Moulineaux propose un marché prestigieux, elle n’écarte pas pour autant les primo-accédants. L’île Saint-Germain et le centre ville avec ses belles demeures et ses immeubles de standing sont destinés aux bourses les plus confortables mais les Hauts de Issy avec ses pavillons et ses petites surfaces proposent des logements moins coûteux. Cette mixité n’est malheureusement pas présente à Meudon où les prix exorbitants ont chassé les primo-accédants en laissant place aux futurs propriétaires de biens immobiliers entourés de verdure et de calme.
Saint-Cloud :
Résidents fortunés, bonne desserte, écoles de renommées sont les maîtres mots de Saint-Cloud. Evidemment, les propriétés avec une vue sur Paris ou avec de grands terrains se vendent à des prix exorbitants, sans compter les meulières anglo-normandes qui ne se cèdent pas à moins d’un million d’euros. Pour trouver une habitation plus abordable, il faut se rabattre sur les immeubles années 70 des coteaux ou du Val de Seine.
Vanves, Malakoff, Montrouge :
De plus en plus attractives, ces communes voient leurs prix explosés depuis quelques années. Les rares maisons de ville de Vanves et ses appartements sont estimés en fonction de la qualité de la construction, très variable. A Montrouge, le centre demeure le plus recherché, de part sa proximité avec le 14ème arrondissement de Paris. Plus authentique, l’ancienne ville ouvrière de Malakoff a conservé son patrimoine ancien avec ses immeubles années 20 et 30. Il faut noter que depuis quelques années les promoteurs sont à cours de foncier dans cette commune où la mairie conserve ses terrains à bâtir. On trouve aussi beaucoup de locaux et d’anciens ateliers transformés en lofts.
Clichy :
Même si l’effet de rattrapage est observable, Clichy offre une possibilité de se loger à moindre coût dans la première couronne où la mauvaise réputation de certains quartiers subsiste. Les primo-accédants sont nombreux à s’installer dans les multiples studios et deux pièces proposés.